RELATIONS CONSCIENTES
Par Michael Brown
Traduction révisée Février 2012
2ème PARTIE : JEUNES GARÇONS ET FILLES, HOMMES ET FEMMES
NOUS RECHERCHONS TOUS À ÊTRE DE VÉRITABLES HOMMES ET FEMMES, À ÊTRE "ADULTE", UNE AUTRE FACON D'EXPRIMER QUE NOUS CHERCHONS A RÉALISER L'INTIMITÉ ÉMOTIONNELLE AVEC NOUS-MÊMES, AVEC LES AUTRES ET AVEC LE MONDE QUI NOUS ENTOURE.
NOUS IGNORONS CEPENDANT CE QUE PEUT ENTRAINER UNE TELLE EXPERIENCE. NOTRE MONDE MODERNE NE NOUS DONNE AUCUN EXEMPLE DE CE QUE SIGNIFIE 'ENTRER AUTHENTIQUEMENT EN INTIMITÉ AVEC TOUS LES ASPECTS DE NOTRE EXPÉRIENCE DE VIE' ET ENCORE MOINS AVEC NOUS-MÊMES. TANT QUE NOUS DEMEURONS ÉTRANGERS À UNE TELLE RENCONTRE, NOUS DEMEURONS DE JEUNES GARÇONS ET FILLES ENTRETENANT DES RÊVES IRRÉALISTES SUR LA SIGNIFICATION DE CE QU'EST "'ÊTRE ADULTE". EN VIVANT DANS CES FANTASMES NOUS NE RENCONTRONS QU'UN IMMENSE CHAGRIN.
INVITATION A L'INTIMITÉ AUTHENTIQUE…
Il y a un monde de différence entre 'les jeunes garçons et filles' et 'les Hommes et les Femmes'. La différence est essentiellement leur capacité émotionnelle et elle n'est donc pas immédiatement apparente extérieurement. À la surface, nous adultes, nous pouvons prétendre être un Homme ou une Femme, mais quand nous passons le test de l'intimité -- que cela se rapporte à l'intimité avec nous-mêmes, avec une autre personne ou avec ce que Dieu représente pour nous-- notre véritable état d'être se révèle inévitablement. Nous adultes, sommes pour la plupart du temps de jeunes garçons et filles prétendant être adultes. Dans le monde moderne, le développement de notre corps émotionnel s'affaiblissant rapidement à mesure que nous nous éloignons de l'enfance, notre âge affectif moyen est d'environ sept à quatorze ans.
L'un des moyens les plus rapides pour surmonter cette situation émotionnelle immature est de rechercher une authentique expérience d'intimité car celle-ci exige de la présence, de l'honnêteté et donc de la vulnérabilité.
Seuls ceux qui sont émotionnellement matures s'autorisent à être vulnérables.
Seuls ceux qui sont émotionnellement immatures évitent la vulnérabilité.
Lorsque nous essayons d'expérimenter l'intimité, nous devenons conscients de ce qui nous fait fuir cette rencontre, de ce qui nous empêche d'être honnêtes et de ce qui nous pousse à nous protéger d'expérimenter la vulnérabilité. Découvrir nos points d'invulnérabilité c'est découvrir nos points de peur, de colère et de chagrin. C'est aussi découvrir les parties de notre corps émotionnel qui sont bloquées et donc immatures. C'est pourquoi, une fois que nous avons accompli un certain travail intérieur en nous-mêmes, une fois que nous avons atteint un certain niveau d'intimité avec nous-mêmes, il est nécessaire d'entrer consciemment dans une relation intime avec un autre être humain.
Croire que nous pouvons nettoyer tous les aspects de notre corps émotionnel tout seul est illusoire. Certainement pouvons-nous accomplir nous-mêmes une grande partie de notre purification émotionnelle en utilisant le monde extérieur comme miroir, cependant y travailler seul ne peut nous aider à effacer toutes les empreintes liées aux relations que nous avons expérimentées. Il existe un certain travail de nettoyage émotionnel qui ne vient à la lumière que lorsque nous avons l'intention de devenir complètement vulnérable avec un autre être humain. C'est ici le pouvoir d'une "relation consciente" ; elle nous aide à franchir la prochaine étape dans l'élimination des obstacles qui se dressent entre nous et notre rencontre intime avec toute forme de vie. Entrer dans une relation avec un autre être humain avec cette intention c'est nous inviter à plonger plus profondément dans l'intimité authentique.
Une fois que nous sommes en mesure de nous donner de l'amour inconditionnel à nous-mêmes, la prochaine étape est d'offrir l'amour inconditionnel à l'autre.
Cette étape va s'avérer cruciale dans notre évolution affective car ce n'est qu'une fois que nous sommes en mesure de donner de l'amour inconditionnellement à l'autre que nous sommes capables de nous approcher de Dieu sans condition, ce qui à son tour, va transformer nos relations avec tous les êtres humains.
Ce n'est que lorsque nous nous approchons de Dieu inconditionnellement que nous entrons dans un rapport authentique avec ce que Dieu représente pour nous.
Entrer dans une relation avec une autre personne avec l'intention d'expérimenter l'intimité authentique nous invite à un développement émotionnel important. L'intimité authentique n'est pas une expérience qui se produit simplement parce que nous le voulons. Elle ne peut être achetée, demandée ou revendiquée. La capacité de manifester une telle rencontre n'est pas déterminée par la classe sociale, le droit de naissance, la culture, la religion, la richesse, la race ou quelque statut mondain ; elle est déterminée par le courage émotionnel.
La capacité d'entrer dans l'intimité authentique avec un autre être humain est donc un baromètre fiable pour différencier 'les Hommes' des 'jeunes garçons' et 'les Femmes' des 'jeunes filles'. Même si les jeunes garçons et filles prétendent être des Hommes et des Femmes par leur comportement, leur apparence physique et la façon dont ils se projettent extérieurement dans le monde, le Cœur ne peut être berné. La véritable intimité ne peut être feinte.
L'intimité authentique est avant tout un état émotionnel qui rayonne jusque dans nos expériences mentales et physiques, sans être déterminé par elles.
Comme pour l'expérience de l'attention dans le moment présent, il est plus facile de dire ce que n'est pas l'intimité authentique que de décrire exactement ce qu'elle est. Si nous décrivons trop précisément de quoi il s'agit, cela va encourager notre mental à croire qu'il existe un ensemble de règles à suivre pour en faire l'expérience. Il n'existe que des lignes directrices pour entrer dans l'intimité véritable ; l'expérience réelle est toujours un lâcher-prise et une rencontre avec l'inconnu.
La différence entre les jeunes garçons et filles, et, les Hommes et les Femmes, est que les premiers croient que la qualité de ce qu'ils expérimentent dépend de la personne avec laquelle ils ont une relation, tandis que les seconds savent que c'est une illusion et que se comporter en conséquence est absurde.
Les Hommes et les Femmes savent que la qualité de toute relation engagée avec l'autre est déterminée par l'état de leur propre Cœur.
Nous ne pouvons envisager sérieusement d'entrer en relation consciemment avec une autre personne que lorsque nous nous sommes, dans une certaine mesure, déjà engagés dans cette qualité de relation avec nous-mêmes. Les jeunes garçons et filles entrent en relation entre eux non pas pour continuer à évoluer mais pour fuir leur développement personnel. Leur attention se porte donc principalement sur l'autre et "ce qu'il a à donner".
Dans une relation intime et sincère, nous portons notre attention sur notre propre Cœur et ce que nous émanons vers l'autre, sur "ce que nous lui donnons inconditionnellement". En d'autres mots, dans les relations, un autre baromètre utile de différenciation entre les jeunes garçons et filles, et, les Femmes et les Hommes, est de savoir si l'intention est de "donner" ou "d'obtenir".
ÊTRE ENSEMBLE ...ET L'ESPACE
L'intimité authentique exige l'honnêteté car celle-ci détruit les illusions de ce que nous "pensons" qu'une relation doit être, cette 'pensée' découlant des empreintes émotionnelles de notre enfance. Une autre différence que l'on peut discerner entre garçons et filles, et, Hommes et Femmes, est que ces derniers ont vu leurs illusions enfantines être brisées lorsqu'ils sont "tombés amoureux" et qu'ils en sont à présent reconnaissants. Cheminer dans l'intimité authentique nécessite que nous nous confrontions à nos illusions personnelles concernant les relations, ceci à tous les niveaux: notre relation avec nous-mêmes, notre relation avec les autres et notre relation avec ce que Dieu représente pour nous. C'est ce qui rend l'engagement dans la véritable intimité une étape si cruciale dans l'évolution de notre espèce. Les religions et les disciplines spirituelles nous privent de cette expérience en se dressant entre nous et l'illumination de toutes les façons possibles. Sans expérimenter l'intimité authentique avec un autre être humain, l'illumination est improbable. Chaque fois que nous sommes amenés à croire qu'une expérience monastique ou célibataire est bénéfique spirituellement, nous sommes induits en erreur, désinvestis et distraits dans notre voyage vers la réalisation de soi et de Dieu.
La pratique du célibat - celle de vivre à l'extérieur de l'expérience intime physique, mentale et émotionnelle avec un autre être - n'est qu'une partie du voyage intérieur, pas "Le Voyage". Cependant, la vie monastique peut s'avérer nécessaire pour que nous puissions acquérir le sens de notre propre énergie, de notre Soi. Nous ne pouvons avoir une idée claire du 'Soi' tant que nous sommes empêtrés dans nos relations familiales (notre groupe de naissance) et il nous est également impossible de réaliser cela lorsque nous quittons notre expérience familiale pour entrer directement dans une relation avec quelqu'un.
Il est extrêmement bénéfique et nécessaire de vivre une vie monastique ou célibataire pendant une certaine période de notre vie afin que nous puissions connaître le sens véritable du 'Soi'.
L'expérience d'un célibat transitoire nous permet d'aborder, d'explorer et d'établir une relation authentique avec nous-mêmes. Si nous nous engageons dans une relation physique avec une autre personne sans nous être d'abord donné l'occasion à nous-mêmes d'acquérir un "sentiment de Soi", nous nous perdons inévitablement totalement nous-mêmes au sein de "la relation". "La relation" devient alors tout pour nous et nous réagissons alors à l'enfermement de cette situation en "recherchant l'espace chez l'autre". Avoir le sens de l'espace personnel n'est possible que lorsque nous possédons un sens du 'Soi', de notre propre énergie, de notre présence émotionnelle au monde tout en n'étant pas attaché aux autres. Idéalement, cette expérience de célibat -- lorsque l'intention est d'acquérir un sens concret du 'Soi'-- doit être établie et maintenue pendant une période de temps raisonnable avant de s'engager dans une relation intime sur les plans physique, mental et affectif avec une autre personne.
L'Homme et la Femme s'offrent de l'espace dans leur relation, alors que le jeune garçon et la jeune fille finissent inévitablement par avoir besoin de l'espace de l'autre.
Vivre intentionnellement une période de célibat est une pratique, celle de "reconnaître et maintenir le ressenti de l'espace en soi-même afin d'avoir la capacité d'apporter ce sentiment d'espace au sein de toutes nos relations". Ce sentiment d'espace intérieur peut alors être amené dans une relation intime consciemment engagée et c'est ce qui offre à la relation l'espace nécessaire pour respirer.
"L'espace" est ce qui donne vie à l'intimité, ce que la fusion ne peut pas faire.
Une relation intime avec un autre être est impossible tant que nous entretenons encore les illusions imprimées en nous par nos parents, notre culture, la religion, les systèmes politiques et économiques. L'une de ces illusions est d'utiliser une relation pour "être ensemble". Toutefois, toute personne qui a pris le temps d'explorer une relation avec elle-même sait bien que notre état d'être n'est pas généré par l'extérieur, c'est une expérience intérieure déterminée par notre état intérieur. Nous devons d'abord maîtriser la capacité d'Être avec nous-mêmes avant de pouvoir Être authentiquement avec l'autre. Si nous ne maîtrisons pas cela avant d'entrer dans une relation, nous supposerons qu' "être ensemble" s'accomplit en "faisant" des choses". Notre relation ne sera donc pas "être l'un avec l'autre" mais définie par "les choses que nous faisons lorsque nous sommes ensemble".
C'est pourquoi nous croyons à tort que se marier et avoir des enfants va ajouter quelque chose à notre relation. Par conséquent, chaque fois que nous rencontrerons des obstacles au sein de notre relation, nous nous demanderons "ce que nous pouvons faire pour régler nos problèmes". Nous définirons la santé de notre relation par "ce que nous faisons ensemble et le nombre de choses que nous faisons ensemble".
Si nous n'avons pas encore établi le sens du Soi, le sens de notre espace personnel, à chaque fois que le besoin d'espace se fera sentir dans notre expérience relationnelle, nous supposerons que "quelque chose ne va pas".
Nous dirons alors : "Tu es silencieux… il y a quelque chose qui ne va pas ?" ou : "Nous n'avons rien fait ensemble depuis longtemps ... il y a quelque chose qui ne va pas ?" Dans de tels moments, nous croyons que des actions sont nécessaires pour remplir les espaces vides qui s'installent dans la relation. Une fois que nous en avons assez de 'faire' et que l'espace commence à s'installer davantage dans ces moments d'immobilité, nous croirons que la relation est terminée.
Renverser ces types d'illusions sur les relations nécessite que nous puissions faire face aux nombreux fantasmes que nous avons construits autour de l'amour, du mariage, des relations, du sexe et de tout ce que nous associons à l'expérience d'une relation intime avec un autre être humain. Confronter et dissoudre notre fantasme est ce qui nous réveille à l'authenticité.
Nous devons dissoudre l'illusion du conte "Il était une fois" de sorte que nous abandonnions notre besoin mensonger d'utiliser nos relations dans le but de 'vivre heureux pour toujours".
'LA VOIE DE LA CONSCIENCE' ...
Pour aider à la dissolution de l'empreinte que nous portons concernant le rôle des relations dans notre évolution, il est nécessaire de renouer avec 'La Voie de la Conscience' comme cela est expliqué dans le livre The Presence Process (Le Processus de la Présence)
'La Voie de la Conscience' est un outil de perception nous permettant de comprendre et donc de travailler avec notre flux d'énergie naturelle qui se déplace du plan vibratoire vers et à travers notre expérience émotionnelle, mentale et physique.
C'est précisément parce que nous ne sommes pas conscients de la voie énergétique naturelle de la conscience --et donc ne la respectons pas-- que nous acceptons si facilement des états illusoires comme étant des possibilités réelles et durables.
Si les pilotes ne comprenaient pas les mécanismes de l'aérodynamique, il leur serait impossible de piloter un avion. Sans cette connaissance, toute assurance qu'ils ont en leur capacité à piloter un avion serait basée sur l'illusion, ce serait comme un enfant qui s'amuse avec avion-jouet. La même chose s'applique au paradigme des relations. A moins que nous ne comprenions 'La Voie de la Conscience' (NdT : ainsi sera appelé dans tout le texte "le flux d'énergie naturelle qui se déplace du plan vibratoire vers et à travers notre expérience émotionnelle, mentale et physique") et que nous ne travaillions consciemment avec elle, notre intention d'expérimenter une relation dans une véritable intimité est destinée à n'être qu'un fantasme. Car sans cette compréhension nous aborderons l'expérience en nous basant sur nos empreintes et sur les modèles que nous présente le monde et qui ne sont qu'illusions. En nous familiarisant avec La Voie de la Conscience nous nous éveillons aux mécanismes énergétiques desquels toute relation doit découler pour être authentique et réellement intime.
Lorsqu'un pilote décolle ou atterrit, certaines procédures doivent être suivies pour faciliter cette expérience. Notre entrée dans ce monde n'est pas différente ; lorsque nous venons au monde, notre conscience se déplace intentionnellement sur une voie énergétique qui ne nous apparaît pas immédiatement de façon évidente. La Voie de la Conscience est facilement discernable en observant le développement d'un bébé. Lorsqu'un bébé naît :
. Tout d'abord il crie : c'est un être purement émotif.
. Ensuite il commence à adopter un comportement émotionnel pour communiquer, sa conscience entre dans l'activité mentale.
. Puis il s'engage physiquement dans son expérience, il est capable de contrôler consciemment son corps, il réussit à atteindre et saisir des objets, etc.
La Voie de la Conscience se déploie donc du plan émotionnel au plan mental au plan physique. Ce chemin est de même évident lorsque que nous passons de l'enfance à l'âge adulte.
Enfants, nous sommes avant tout des êtres essentiellement émotionnels.
Vers l'âge de sept ans nous entrons à l'école et notre activité mentale se développe, on nous appelle maintenant des 'jeunes garçons et filles'.
Vers l'âge de quatorze ans nous traversons une transformation physique que l'on appelle la puberté et on nous appelle alors des adolescents.
Cette étape se poursuit jusqu'à l'âge de 21 ans où nous fêtons alors notre entrée dans l'âge adulte.
Nous voyons clairement que chacun de ces cycles de sept ans est axé sur un aspect différent de notre développement ; bébé et petit enfant, notre développement est émotionnel, jeunes garçons et filles, ce développement davantage mental et adolescents, nous sommes plus orientés vers le physique. Une fois encore, La Voie de la Conscience se déplace du plan émotionnel au plan mental au plan physique.
La Voie de la Conscience se dévoile de façon évidente dans tout ce que nous faisons, que nous en soyons conscients ou pas. Lorsque nous n'avons pas ou peu conscience du corps émotionnel, notre attention ne se porte généralement que sur notre participation mentale et physique sur cette voie.
Par exemple, nous voyons un vêtement accroché dans une vitrine qui attire irrésistiblement notre attention. On pourrait croire au départ que nous désirons ce vêtement pour son apparence, pour l'aspect physique de l'expérience. Cependant, si nous sommes capables d'aller vérifier en nous-mêmes au niveau émotionnel, nous découvrons que notre attrait pour ce vêtement est conduit par "un ressenti", par ce que nous croyons que le port de ce vêtement va nous permettre de ressentir. Puisque lorsque nous entrons dans ce monde et interagissons avec lui le corps émotionnel est le point d'origine de la Voie de la Conscience, le contenu émotionnel de notre expérience est aussi toujours le point causal, que nous en soyons conscients ou non. Lorsque nous voyons le vêtement, nous entretenons d'abord l'illusion de ce qu'il va nous permettre de ressentir (émotionnel), nous réfléchissons ensuite comment nous allons l'acheter (mental), et ce n'est qu'ensuite que nous l'achetons et que nous le portons (physique). Ainsi, le simple fait d'acheter un vêtement respecte le parcours de cette Voie, du plan émotionnel au plan mental au plan physique.
Dès que nous l'avons acheté, nous parcourons à nouveau La Voie de la Conscience : si nous portons ce vêtement et que la réaction des autres n'est pas celle que nous espérions ou si ce vêtement ne nous permet pas de nous sentir bien quand nous le portons en public (émotionnel), nous décidons alors qu'il ne convient pas (mental), et nous l'enlevons, nous le rangeons dans l'armoire et faisons comme s'il n'existait plus (physique).
Cette observation du déploiement de la Voie de la Conscience s'applique de la même façon lorsque nous voulons acheter une voiture, obtenir "ce" travail, se faire "ces" amis et, bien sûr, trouver "celui ou celle" de qui nous allons "tomber amoureux" avec qui nous allons nous marier et "vivre heureux pour toujours".
Tous les mouvements de notre conscience se déplacent le long de cette Voie.
Observons maintenant le mouvement de cette énergie à la lumière de ce que nous appelons "tomber amoureux".
Lorsque nous en sommes encore au niveau émotionnel de 'jeunes garçons et filles' et que nous nous sentons attiré par quelqu'un au point de croire que c'est "La personne", ce que nous signifions en réalité est : "C'est la personne qui peut satisfaire mes besoins, qui me désire et qui peut faire pour moi ce que je ne peux pas encore -émotionnellement- faire pour moi-même par manque de maturité ".
Toute 'histoire d'amour' (romance), tout attrait soudain et passionné pour un autre être humain -- peu importe la façon dont nous "Hollywoodons" les circonstances -- est une expérience conduite inconsciemment et dont nous ne nous réveillons que lorsque nous découvrons notre propre incomplétude émotionnelle reflétée dans/par l'autre. Le point d'origine de cette soudaine 'passion' vient toujours d'un déséquilibre de notre corps émotionnel. Généralement du fait que nous n'avons pas physiquement conscience de notre corps émotionnel et que nous sommes la plupart du temps fascinés par l'aspect matériel/physique des choses et des situations, nous croyons que nous sommes attirés par le physique de l'autre. Pourtant, comme pour le vêtement ou la voiture, c'est que ce que l'autre nous permet de ressentir qui nous attire tellement -- ou ce que nous croyons pouvoir ressentir en présence de cette personne.
Lorsque nous nous écrions: "J'ai trouvé quelqu'un qui va me rend heureux !" Ce que nous exprimons réellement est que nous avons rencontré quelqu'un qui reflète les problèmes que nous devons résoudre en nous-mêmes afin d'amener notre corps émotionnel vers l'équilibre.
Malheureusement, notre conscience émotionnelle étant immature, nous ne sommes pas prêts à prendre conscience de cette réalité. Nous entrons donc alors dans la danse inconsciente de ce que nous appelons 'une histoire d'amour' (romance) en croyant que nous allons connaître "le bonheur". Inévitablement, ces caractéristiques qui nous ont attirés au départ vers cette personne, vont devenir --quelques temps après-- celles-là mêmes qui vont commencer à nous rendre 'dingue'.
Telle est la situation inévitable de tous ceux qui se précipitent inconsciemment la tête la première vers une personne qui va inévitablement leur refléter leurs problèmes émotionnels non intégrés. Toute 'romance' est basée sur ce comportement inconscient et ignorant. La 'romance' est par nature une danse d'ivresse inconsciente qui se termine par une gueule de bois émotionnelle le lendemain du 'mariage'.
Plus nous apprenons à connaître et comprendre la Voie de la Conscience, plus nous pouvons amener notre attention sur le point d'origine de notre comportement -- ce qui signifie se familiariser avec nos états émotionnels -- plus il est improbable que nous ayons encore à danser dans les bras d'une autre relation-fantôme.
Lorsque nous sommes conduits dans une relation avec un autre être sur les ailes de la passion, nous entrons dans une relation inconsciente dans laquelle il est improbable que nous puissions découvrir l'intimité véritable. Nous pouvons expérimenter des rencontres éphémères avec l'intimité, comme le goût du bonheur passager que l'on on a lorsqu'on découvre une nouvelle drogue, mais ce goût va devenir amer et nous essaierons en vain de le chasser dans les couloirs sans-issue de la déception et du chagrin. En entrant dans la relation inconsciemment, nous l'avons fait comme "un moyen de répondre à nos besoins et nos désirs"; dans la tentative "d'obtenir quelque chose" de l'autre. Pour que ce type de relation réussisse tous nos baromètres vont donc être basés sur le 'faire' et sur des réalisations concrètes et matérielles, comme se marier, avoir des enfants, acheter une 'belle' maison, vivre dans un 'beau' quartier, avoir de 'bons' amis, une 'bonne' situation professionnelle, etc…
En d'autres mots, l'intention d'une relation inconsciente parcourt aussi La Voie de la Conscience mais la relation est utilisée pour se positionner extérieurement dans le monde. Par conséquent celle-ci ne pourra durer ou être satisfaisante que si nous réalisons des choses sur le plan concret/matériel. Si, pour une raison quelconque, des circonstances extérieures apparaissent en faisant obstacle à nos intentions, la relation va automatiquement commencer à se démanteler. Puisqu'il n'y a pas de véritable amour dans une relation inconsciente, les 'choses', le statut, le succès extérieur, deviennent essentiels. A moins que le conte de fées "et ils vécurent heureux pour toujours" puisse être maintenu, la relation est menacée.
C'est à nouveau une caractéristique cruciale de ce qui différencie les relations inconscientes des relations conscientes, des 'jeunes garçons et filles' des 'Hommes et Femmes' ; pour continuer à être en mouvement 'les jeunes garçons et filles' ont besoin de jouets et de 'choses', de poupées, de voitures, de petites tapes dans le dos et de récompenses. S'il n'y a plus de jouets ou de friandises, le plaisir s'éteint et personne ne veut plus jouer "au papa et à la maman".
Les Hommes et les Femmes qui entrent dans une relation consciente avec l'intention d'explorer la véritable intimité n'ont besoin d'aucun support extérieur.
La raison pour cela est que dans une relation consciente il ne s'agit pas d'extérioriser notre évolution sur La Voie de la Conscience mais de la parcourir à l'envers. Chaque fois que nous cherchons à nous approcher de ce que Dieu représente pour nous, nous inversons automatiquement le cours de cette Voie.
Prenons l'exemple d'un enfant en train de prier : il se met à genoux et joint ses mains (physique), puis il dit sa prière (mental), puis ces mots provoquent un profond ressenti (émotionnel) chez ceux qui l'écoutent. L'acte de prier inverse donc automatiquement La Voie de la Conscience et l'énergie se déplace maintenant du plan physique vers le plan mental vers le plan émotionnel.
On assiste au même inversement d'énergie lors des pratiques de méditation : on nous apprend d'abord à rester assis dans une certaine posture (physique), puis on nous donne un mantra pour focaliser nos pensées (mental), puis par notre engagement nous activons des sentiments d'amour et de dévouement (émotionnel).
Les aspects physique et mental de la prière et de la méditation servent à déplacer notre attention le long de la Voie de la Conscience vers le point d'origine de notre expérience dans ce monde : le plan émotionnel ou le Cœur ; et ce n'est que lorsque nous activons cette partie de l'expérience que cela devient pour nous réellement transformateur. Ce n'est que lorsque nous entrons "au Cœur des choses" que nous sommes capables d'entrer dans une expérience vibratoire (spirituelle) authentique. Sans le ressenti, la prière ou la méditation sont mécaniques et ne mènent à rien de profond. Ceci parce que notre essence -- ou notre relation avec ce que Dieu représente pour nous -- ne peut être expérimentée uniquement à travers des circonstances physiques ou une activité mentale ; la composante du "ressenti" est nécessaire pour que notre essence puisse percevoir et interagir avec les aspects vibratoires de notre Être.
C'est grâce au Cœur que nous apprenons à nous connaître nous-mêmes et ce que Dieu représente pour nous. C'est grâce au Cœur que nous prenons conscience du plan vibratoire. Celui-ci ne peut être connu uniquement par la pensée ou par les circonstances physiques/matérielles, il doit être appréhendé en nous déplaçant du plan physique, au plan mental, jusque dans le corps émotionnel afin d'être perçu réellement.
Le corps émotionnel, le Cœur, est la porte d'entrée vers la conscience vibratoire.
Lorsque nous entrons dans une relation consciente avec quelqu'un, ceci doit également être notre intention : que "la relation" soit un véhicule pour nous faciliter l'inversion consciente de l'orientation de notre attention le long de la Voie de la Conscience. Nous ne recherchons pas alors l'intimité authentique dans l'objectif de mieux nous extérioriser sur le plan matériel, mais nous l'utilisons intentionnellement pour déplacer notre conscience du plan physique, au mental puis à l'émotionnel, dans l'intention d'embrasser le plan vibratoire. Par conséquent, les maisons, les voitures, le mariage, les enfants, le statut, les bons voisins et le standing social n'ont absolument rien à voir avec la "relation". Ces expériences extérieures vont et viennent comme les saisons mais elles la trame d'une relation consciente ne peut être déterminée par elles. Seuls peuvent déterminer cela : "le niveau/la qualité de notre présence l'un envers l'autre", notre capacité à être physiquement, mentalement et émotionnellement vulnérables et celle d'être honnête l'un envers l'autre. Tout cela est déterminé non pas par l'autre personne, mais par la profondeur de notre relation avec notre propre Cœur.
Les 'Hommes et Femmes' ont pour intention d'entrer dans la relation avec l'autre pour inverser consciemment le mouvement le long de La Voie de la Conscience et ancrer leur attention sur le point d'origine de l'expérience.
'Les jeunes garçons et filles' ne prêtent aucun intérêt à ces choses-là, ils sont focalisés sur les jouets et dans l'attente que Papa et Maman – ou toutes personnes qu'ils pourront amener à remplir ces rôles - comblent leurs besoins et leurs désirs.
RITES DE PASSAGE ...
En cette ère civilisée, depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte nous nous déplaçons sur cette Voie de façon inconsciente. Cela n'a pourtant pas toujours été le cas. Il fut un temps dans notre expérience humaine où les communautés reconnaissaient cette voie énergétique et ses points de passage en utilisant des processus intentionnels appelés 'rites de passage'.
Un rite de passage est un processus d'intégration et de facilitation consciemment mis en place pour nous permettre de passer d'un état à un autre.
A l'époque où nous vivions encore en communauté les uns avec les autres "Les cérémonies d'attribution de nom" faisaient partie de notre expérience de développement. Ces cérémonies servaient de rites de passage importants pour marquer et reconnaître collectivement le parcours d'un individu de l'enfance vers l'âge adulte sur la Voie de la Conscience. A la naissance, un enfant recevait un nom en fonction des circonstances dans lesquelles il était venu au monde.
Selon que l'enfant était né en criant et en donnant des coups de pied, ou en toute tranquillité, ce comportement était enregistré et reflété dans son nom. Si l'enfant était né sous des conditions météorologiques inhabituelles, cela était également reflété dans son nom. De cette façon, l'événement de la naissance était reconnu comme inséparable de l'environnement et des circonstances dans lesquels il était né.
À l'âge de sept ans l'enfant se voyait ensuite attribuer un nouveau nom ; un nom tiré de l'observation de la façon dont il s'était comporté sur le plan émotionnel, ce nom marquait son passage du stade "de petit enfant" à celui de "jeune garçon ou fille". Ce nom marquait également un changement dans la façon dont cet individu participait à la communauté. En étant alors reconnu comme "jeune garçon ou fille", il lui était demandé d'approfondir et de conscientiser l'apprentissage de sa culture auprès des anciens. Les histoires qui lui étaient racontées le conduisaient vers quelque chose de plus concret ; le contenu de ces récits lui permettait alors de développer ses capacités mentales.
À l'âge de 14 ans, le jeune garçon ou la jeune fille traversait alors une autre cérémonie d'attribution de nom pour l'amener à devenir "un jeune homme ou une jeune femme" -- ou 'adolescent' comme nous appelons cette étape dans notre société actuelle. Le nouveau nom qui lui était donné reflétait ses dons et ses talents, il était destiné à mettre en avant le potentiel de sa future contribution à la collectivité. Cette cérémonie d'attribution de nom marquait également l'augmentation de sa responsabilité au sein de la communauté sur le plan physique.
La dernière cérémonie d'attribution de nom avait lieu aux alentours de 21 ans. A cette occasion les adolescents se voyaient attribuer le nom qu'ils porteraient pour le restant de leurs jours, ils étaient alors considérés pleinement comme 'des Hommes et des Femmes' et commençaient leur voyage à travers la vie destiné à les amener au statut respecté "d'Aîné".
Ce type de rites de passage garantissait que toutes les personnes entrant dans ce monde puissent parcourir consciemment La Voie de la Conscience de manière à ce qu'elles s'éveillent à leur potentiel individuel et puissent également s'intégrer physiquement, mentalement et émotionnellement au sein de leurs communautés. Cela leur permettait d'apprécier leur singularité et également de sentir qu'ils faisaient intimement partie de leur communauté.
Aujourd'hui, la plupart des communautés n'ont plus de rites de passage conscientisés. De ce fait, nous voyageons sur La Voie de la Conscience de manière inconsciente, sans comprendre notre place dans le monde, ne pouvant intégrer nos expériences intérieures ou extérieures et n'ayant ni l'opportunité ni la capacité d'exprimer pleinement notre potentiel. Nous nous sentons donc perdus dans un monde qui semble n'avoir aucun sens. En cette époque moderne actuelle, il nous est donné de pouvoir apparemment choisir parmi de très nombreux 'passages' et nous croyons donc que nous sommes libres, libérés et évolués alors que nous ne le sommes absolument pas.
Sans rites de passage initiés consciemment pour nous guider le long de La Voie de la Conscience, nos perceptions sont emprisonnées dans des couloirs illusoires qui ne mènent nulle part. Nous entrons alors dans des passages qui sont des faux-semblants, fondés sur la satisfaction immédiate. Ces voies de perceptions -- telle qu'est devenue l'institution du mariage aujourd'hui-- ne sont pas mises en place dans l'intention de nous amener vers une véritable expérience de la masculinité ou de la féminité ; mais plutôt pour nous plier aux besoins et aux désirs non intégrés d'hommes émotionnellement limités qui n'ont eux-mêmes pas été accompagnés vers une maturité conscientisée.
Même si nous n'avons plus de rites de passage, nous recherchons encore instinctivement ces expériences. Nous nous y engageons cependant inconsciemment et le résultat est que plutôt que d'être créatives et de permettre l'intégration, elles sont devenues destructrices et apportent donc la désintégration. Examinons brièvement deux façons dont cela se produit :
A l'époque où l'on vivait en communauté, vers l'âge de 14 ans - à la sortie de la puberté –les 'jeunes garçons et filles' étaient marqués sur leurs corps d'une façon particulière en signe de reconnaissance et ils expérimentaient donc jusque sur le plan physique ce moment de transition. Les adolescents d'aujourd'hui se font eux-mêmes des piercings et des tatouages dans une tentative d'accomplir ce rite de passage ; mais sans les conseils des Aînés pour traverser celui-ci, ces pratiques deviennent des affirmations réactives au lieu de réponses rituelles. Elles deviennent une dépendance au lieu d'être constructives.
Puis, vers l'âge de 21 ans, les jeunes hommes et femmes étaient souvent accompagnés par les Aînés vers l'âge adulte par l'utilisation de plantes médicinales psycho-actives. Cette expérience leur permettait de pénétrer dans des états modifiés de conscience qui détruisaient les limites de la conscience purement individuelle de sorte que l'adulte en train de naître puisse ressentir et reconnaître sa propre présence "en tant que partie intégrale au sein d'un Tout". Cela facilitait également une connexion consciente avec "les ancêtres", ou ce que nous appelons aujourd'hui le plan vibratoire. Aujourd'hui ce rite de passage a dégénéré : les jeunes 'se défoncent' à l'alcool et fument de l'herbe pour fêter leur majorité.
Nous respectons encore aujourd'hui La Voie de la Conscience, mais nous le faisons inconsciemment et donc de façon destructrice. En démantelant, détruisant et discréditant les rites anciens des pratiques de passage et en nous hypnotisant nous-mêmes en croyant que ces techniques ancestrales sont non civilisées, primitives, stériles, blasphématoires et inutiles, nous sommes devenus les victimes des illusions distillées en nous par nos religieux, nos politiques et nos systèmes économiques. Les rites de passage qui servaient à faciliter notre évolution vers des états d'être intégrés, sont maintenant remplacés par des chemins impuissants et illusoires créés par la société, destinés à conditionner et à préparer l'individu à entrer dans les institutions de l'éducation, du mariage, à séparer la conscience de l'unité familiale et de la vie professionnelle par la promesse d'une éventuelle récompense à la ligne d'arrivée. Tous ces types de 'rites de passage' et les chemins vers lesquels ils dirigent notre attention sont des expériences illusoires, compartimentées et fragmentées, qui servent délibérément et de manière prévisible à transformer les êtres humains en pâture pour alimenter la chaîne de production de la mentalité du profit. Ce sont maintenant des "rites de profit".
Au cœur même de cette illusion se trouve l'institution appelée "le mariage" et le piège-passage vers ce conte de fées illusoire est ce que nous appelons "tomber amoureux". En embrassant cette idée, en poursuivant ce fantasme et en entretenant la séduction hypnotique du "tomber amoureux et vivre heureux pour toujours" comme étant l'essentiel, nous détruisons automatiquement la possibilité de vivre une intimité authentique avec nous-mêmes, avec l'autre et avec toute forme de vie.
En "tombant amoureux" nous entrons sur un chemin qui ne mène qu'à la dissolution, à la déception et au désespoir silencieux. Jusqu'à ce que nous puissions voir les choses comme elles sont, nous demeurons 'des jeunes garçons et filles'. Dès que nous réalisons que ceci n'est rien de plus qu'un conte de fées, nous sommes alors prêts à devenir 'des Hommes et des Femmes'.
Le mariage est un fantasme qui n'attire que les
'jeunes garçons et filles'.
'Les Hommes et les Femmes' savent voir au-delà de ce piège.
'Les Hommes et les Femmes' savent voir au-delà de ce piège.
Il est absurde de croire que le mariage peut contribuer de quelque façon à notre niveau d'intimité avec l'autre.
Si nous aimons vraiment quelqu'un, la dernière chose que nous devrions lui proposer est de l'épouser. A l'époque actuelle le mariage est conçu pour détruire toute relation importante. C'est un outil qui sert uniquement les agendas politiques, économiques et religieux. C'est une façon d'organiser et de rassembler les êtres humains dans une mentalité de moutons. Des milliards de dollars sont amassés annuellement à partir de cette illusion et des systèmes de croyances religieux inefficaces sont maintenus et soutenus par cette illusion. Il s'agit d'une infrastructure sociale destinée à engendrer, former et fournir des logiciels biologiques pour le programme politique qui dirige la planète. Elle maintient un système d'éducation qui n'enseigne rien aux humains sur la Vie mais plutôt comment gagner sa vie. Elle empêche les individus de s'explorer eux-mêmes alors qu'ils sont à un âge crucial où l'énergie et la curiosité sont exacerbées. Ce n'est rien de plus qu'un mécanisme sociétal photocopié qui tente de maintenir l'humanité dans des cases prévisibles et bien rangées. Cela n'a rien à voir avec la création d'une relation consciente, authentique et intime entre deux êtres. Entrer dans le mariage par la porte de la passion romantique tue la conscience, l'authenticité, l'intimité, et c'est le dernier clou planté dans le cercueil qui enterre l'amour. Le mariage, en tant que rite de passage à cette époque, ne mène qu'à la déception, la dissolution et au désespoir silencieux.
LE CONTE DE FÉE…
Dans ce monde moderne, la plupart d'entre nous soi-disant adultes sont encore intérieurement 'des jeunes garçons et filles'. Ceci est difficile à admettre parce que nous désirons si désespérément paraître "adultes". Nous présumons que parce que nous avons des corps d'adultes, que nous sommes mariés, que nous travaillons dans de grandes entreprises, gagnons des revenus confortables, disons aux autres ce qu'ils doivent faire, possédons nos propres maisons et voitures, que nous sommes "adultes". Rien n'est plus éloigné de la vérité. Ce n'est qu'une fois que nous pouvons nous voir pour ce que nous sommes et nous l'avouer à nous-mêmes, que nous sommes alors capables de faire mûrir notre condition émotionnelle.
Le déni de notre état émotionnel actuel ne mène à rien qu'à un faux-semblant continuel. On a l'habitude d'entendre les enfants dire : "On joue à faire semblant". Tant que nous prétendons encore être qui nous ne sommes pas, nous sommes encore 'des jeunes garçons et filles'. Nous ne pouvons être adulte tant que nous n'avons pas pris la pleine responsabilité de la qualité de notre expérience et donc de la condition de notre corps émotionnel.
Être émotionnellement immature n'est pas une maladie, ce n'est pas non plus le résultat d'avoir fait quelque chose de mal ; c'est la conséquence naturelle du fait de vivre dans un monde qui ne valorise pas et donc ne soutient pas le développement émotionnel comme une caractéristique nécessaire à la santé de ses populations.
Être émotionnellement immature est la conséquence naturelle du fait que nous sommes des êtres humains vivant à cette époque. Toute suppression intentionnelle du corps émotionnel est effectuée par des individus émotionnellement impuissants, des 'jeunes garçons et filles' qui jouent dans la cour de récréation de l'humanité. Ceci ne rend pas cela plus acceptable, ni ne permet d'utiliser cet état comme excuse pour blâmer l'autre de ce que nous vivons. La réalité est que les institutions mondiales ne valorisent ni ne soutiennent le développement émotionnel car cet aspect de notre évolution doit être accompli intérieurement. Nous ne pouvons pas mûrir émotionnellement parce que "nous en avons besoin ou que nous le voulons", nous ne pouvons évoluer affectivement de manière authentique parce que "nous le décidons". L'évolution affective, pour être réelle et donc durable, doit être abordée comme une réponse offerte à notre Cœur et non comme une réaction face au monde. Oui, on peut nous cacher cela, mais le fait est que ceux qui se comportent de cette manière le font uniquement parce qu'eux-mêmes ne sont pas matures émotionnellement. Il est futile de reprocher à un serpent de manger des poussins dans un nid parce qu'il a faim.
Au cours de cette discussion sur la recherche de l'intimité authentique, ce qui nous classe comme "garçon" ou "fille" est qu'émotionnellement nous n'avons pas encore grandi. 'Garçons et filles' sont des êtres humains qui ne sont plus des enfants, mais qui ne sont pas encore devenus 'des Hommes et des Femmes'. Devenir 'un Homme ou une Femme' n'a rien à voir avec l'accomplissement mental ou le développement du corps physique.
Devenir un véritable Homme ou une véritable Femme est la conséquence d'une évolution émotionnelle autodéterminée.
La majeure partie de notre planète est dirigée par de 'jeunes garçons et filles' répondant aux caprices de l'immaturité affective d'autres 'garçons et filles'. Puisque nous mettons autant l'accent sur la capacité mentale et physique, nous supposons à tort que le rayonnement mental et les prouesses physiques sont associés à l'intelligence adulte authentique. L'arène de la politique est la preuve-même de cette croyance erronée. Cette supposition est une grave erreur. L'intelligence, pour être intégrée, doit avoir la maturité émotionnelle comme point d'origine. Être malin ou dégourdi ne nous rend pas pour autant intelligents. L'intelligence, pour être authentique, doit naître dans le Cœur, le corps émotionnel, et rayonner le long de La Voie de la Conscience jusque dans nos expériences mentales et physiques. L'activité mentale et physique dépourvue de maturité émotionnelle ne peut être définie comme étant intelligente.
L'Histoire est une carte nous indiquant le sillage laissé par l'impuissance affective.
Toutes les guerres, instiguées religieusement, politiquement ou économiquement ; tous les crimes et les actes destructeurs anarchiques causant peine et souffrance aux autres ; tous les actes dépourvus de conscience des conséquences ; sont initiés et commis par de 'jeunes garçons et filles'.
Toutes les organisations religieuses traditionnelles intolérantes face aux croyances des autres, toutes les activités commerciales qui portent atteinte à la vie sur Terre, toute accumulation dans le seul but d'accumuler, sont fondées et entretenues et exploitées par de 'jeunes garçons et filles'.
Ceci est dû au fait qu'ils sont encore dans une dépendance émotionnelle vis-à-vis de leurs parents (ou d'autres personnes devenues des archétypes parentaux) afin de satisfaire leurs besoins et leurs désirs. Un garçon a encore besoin d'être félicité d'une tape dans le dos et une fille qu'on lui dise qu'elle est jolie… ou vice versa.
Ce sont tous ceux et celles qui ont encore besoin que quelqu'un leur dise quoi faire, quand le faire, comment le faire et d'être complimentés pour la façon dont ils ont fait les choses. Cette nécessité d'une validation externe de notre expérience provient d'une incapacité de s'offrir à soi-même cette qualité de soutien affectif.
Lorsque notre comportement est encore conduit par le besoin et le désir d'une validation extérieure, nous en sommes encore à un stade de développement affectif immature.
Comme nous en avons déjà parlé, la cause du déséquilibre émotionnel est en partie liée au fait que nous n'avons expérimenté aucun véritable rite de passage vers l'âge adulte. Sans accompagnement à travers ces rites, nous sommes mal préparés pour faire des choix qui puissent nous conduire sur des chemins favorisant notre auto-développement et notre évolution. Nous sommes donc vulnérables face à la sélection des chemins qui nous sont présentés et qui suscitent notre intérêt en nous promettant qu'ils vont "prendre soin de nous". Nous sommes conduits sur ces chemins par nos besoins et nos désirs non résolus et non par notre volonté d'évoluer. Nous sommes automatiquement attirés par les chemins qui promettent des 'choses', du soutien et du bonheur. Jusqu'à ce que nous commencions consciemment à résoudre nos états émotionnels non intégrés, nous sommes guidés non pas par ce qui nous sert, mais par nos besoins et notre vouloir, et nous restons facilement susceptibles d'emprunter des chemins qui ne sont rien d'autre que des contes de fées.
Voici donc un autre baromètre qui nous permet de discerner si nous sommes encore émotionnellement "un garçon" ou "une fille": Notre propension à croire au conte de fées : "et ils vécurent heureux pour toujours".
Ce conte de fée insidieux est le même pour tous ceux qui vivent dans le monde moderne. Il possède des stades prédéterminés qui nous promettent le bonheur parfait si nous les suivons :
Programme en 12 étapes pour "Vivre Heureux Pour Toujours" :
. Terminer l'école.
. Aller au collège / à l'université.
. Tomber amoureux d'une personne beau/belle.
. Se marier.
. Démarrer une carrière.
. Acheter une maison dans un quartier convenable (ainsi qu'une nouvelle voiture).
. Avoir des enfants.
. Obtenir une promotion
. Inscrire les enfants dans de bonnes écoles.
. Prendre sa retraite riche, en bonne santé et heureux.
. Voir ses enfants mariés à de beaux/belles partenaires.
. Regarder les couchers de soleil en faisant sauter ses petits-enfants sur les genoux.
La quête des 'jeunes garçons et filles' est de créer une famille parfaite, une carrière parfaite et un futur parfait. Dans tous les contes de fées le mot "parfait" est important. Le succès de cette illusion totale s'articule autour de "tomber amoureux et se marier" comme rite de passage nécessaire et approprié, l'étape qui ouvre la porte sur le fantasme de 'la maison du bonheur'. Cependant, ce conte de fée n'a pas de substance en lui-même et le Cœur ne peut être dupé par ce que le monde propose comme baromètre de réussite.
Nous poursuivons ce conte de fées tête baissée malgré toutes les preuves qui nous montrent que nous ne sommes pas en train de récolter la promesse du bonheur éternel, et cela nous le faisons délibérément. C'est parce qu'aucun autre chemin n'a été proposé pour notre évolution. Les chemins qui ne se plient pas à ce modèle socialement acceptable sont perçus comme des exceptions à la règle, risqués, fantaisistes et improductifs. Lorsque nous sommes encore immatures émotionnellement, nous avons peur de sortir des sentiers battus car nous ne trouvons alors aucun soutien extérieur. "Tomber amoureux et se marier" étant un comportement généralement accepté et validé, nous choisissons donc ce chemin.
Heureusement, un changement majeur va se produire dans l'intimité de la chambre à coucher et le conte de fées va tomber en lambeaux. Depuis des générations, le mariage a été le dernier clou planté dans le cercueil de l'illusion "tomber amoureux et vivre heureux pour toujours" et de nombreuses personnes n'ont à présent plus peur de le reconnaître.
Tandis que notre famille humaine se réveille du rêve embrumé de ces illusions -- c'est en train de nous arriver à tous -- la tendance à établir et soutenir un tel fantasme est de plus en plus difficile à maintenir. On l'observe par l'augmentation du nombre de divorces, de familles monoparentales et de personnes choisissant leur carrière avant le mariage. Il apparaît clairement que l'expérience de vie préprogrammée que nos générations passées ont acceptée automatiquement, n'est plus "le bon chemin" et qu'elle ne mène nulle part !
Pourtant, sans autre chemin nous permettant d'exprimer notre désir inné d'intimité avec l'autre, nous continuons à courir sur cette même route, simplement d'une manière différente :
. Nous vivons ensemble, mais nous ne nous marions pas.
. Nous avons de nombreuses relations, mais nous évitons tout engagement sérieux.
. Nous allons d'un côté et de l'autre, échangeons nos épouses et nos maris et explorons des rencontres sur Internet.
. Nous devenons célibataires.
Pourtant, rien de tout cela ne mène notre conscience vers l'expérience qu'elle recherche vraiment. Comme les 'jeunes garçons et filles', nous ne savons pas ce que nous cherchons réellement et encore moins comment le manifester.
CHOISIR DE GRANDIR…
Que l'on choisisse le chemin conventionnel qui nous a été présenté comme modèle pour trouver le bonheur-- celui qui préconise que "tomber amoureux et se marier" est la clé de la félicité -- ou que nous le rejetions et entretenions à la place des comportements relationnels peu orthodoxes, d'une manière ou d'une autre nous cherchons encore l'expérience de la véritable intimité.
C'est parce qu'expérimenter l'intimité avec l'autre est un élément crucial de notre évolution. Pourtant, si nous ne prenons pas la responsabilité de notre propre état émotionnel (en choisissant de grandir émotionnellement) toutes ces tentatives demeurent autodestructrices et ne mènent qu'à la peur, à la colère et au chagrin. Ces tentatives continuent à dépendre de la passion inconsciente, de la satisfaction instantanée et de l'égoïsme puéril. Par la suite, à la différence des authentiques rites de passage, elles deviennent des passages vers l'inconscience, la séparation et la stagnation.
La première étape dans notre quête de maturité est de prendre conscience que cette conduite qui consiste à nous engager dans des couloirs sans issue provient de notre état émotionnel irrésolu et que jusqu'à temps que nous fassions le travail intérieur pour restaurer l'équilibre dans notre propre Cœur, nous restons susceptibles d'être bousculés en essayant désespérément d'accéder extérieurement à des supports et des moyens illusoires de soutien.
Nous devons nous engager à devenir notre propre soutien afin de ne pas entrer dans une expérience relationnelle comme moyen d'être porté par l'autre.
Être immature émotionnellement n'est pas un crime ; c'est une situation planétaire. De nombreux facteurs contribuent à cette situation difficile. En voici quelques uns :
. Nous sommes émotionnellement insatisfaits car nous naissons dans un monde où nos parents sont émotionnellement insatisfaits.
. Nous ne recevons pas d'amour inconditionnel car nos parents eux-mêmes n'en ont pas reçu et ne peuvent donc pas nous offrir de modèle en exemple de ce à quoi ressemble cette expérience.
. Nos parents ont cru à l'illusion comme quoi le mariage est un rite de passage vers le bonheur et nous l'ont ensuite consciencieusement transmise.
. Nos parents sont d'une génération où l'on se mariait avant d'avoir acquis un sens authentique du 'Soi' et ils ne pouvaient donc pas nous expliquer la nécessité de réaliser cela.
. Puisque nos parents ne pouvaient appréhender leur propre 'Soi' authentique, ils ne pouvaient pas le voir ou le valider chez nous ; tout ce qu'ils voyaient était ce qu'ils désiraient et voulaient que nous devenions pour qu'ils se sentent comblés.
. En étant témoins de leur comportement face à leurs besoins et leurs désirs, nous avons finis par l'imiter ; nous nous sommes laissés hypnotiser par l'hypothèse que "l'amour est quelque chose que nous sommes censés obtenir de l'autre". Nous avons témoigné de nos parents essayant d'obtenir l'amour l'un de l'autre, et à notre tour, nous avons essayé d'obtenir le leur.
. Nos parents, conduits par leurs besoins et désirs non résolus, ont même aussi essayé d'obtenir de l'amour de nous. Oui, nos parents nous ont mis au monde en pensant que c'était là un moyen d'obtenir de l'amour. Etant donné que l'amour ne peut être que donné et non pas obtenu, tout le monde -- dans cette danse inconsciente et émotionnellement immature -- est laissé dans le besoin et le désir, amer et déçu. Les parents l'admettront rarement, mais ils accusent leurs enfants d'avoir ruiné le conte de fées qu'ils pensaient expérimenter : "l'heureuse" vie que le monde leur avait promis sur le chemin du mariage.
. La plupart des parents de ce monde sont encore des 'jeunes garçons et filles" qui ne sont pas prêts psychologiquement à se marier et encore moins à élever des enfants.
Tous ces facteurs influent sur l'état de notre corps émotionnel et se manifestent énergétiquement sous forme de comportements nécessiteux et désireux. A l'âge de sept ans nous avons intégré ces comportements à un tel point qu'ils nous paraissent normaux. C'est pourtant insensé et notre grâce salvatrice se trouve dans notre recherche de rompre ce conditionnement.
Expérimenter l'intimité authentique en nous-mêmes représente le voyage intérieur qui nous amène au-delà du cauchemar d'essayer d'imiter les générations précédentes et "vivre heureux pour toujours". Souvent, nous ne sommes ni prêts ni disposés à envisager ce voyage, à aborder "une relation consciente" avec une autre personne que lorsque nos illusions se sont effondrées. Ces illusions anéanties par "l'échec" de nos relations, c'est Dieu qui nous appelle à nous réveiller de cette situation. Malheureusement, il faut parfois que notre cœur soit brisé en mille morceaux avant que nous ne soyons prêts à assumer la responsabilité de son état. Généralement, nous embrassons pleinement les mensonges concernant le mariage en croyant dans l'institution avant que cela n'arrive. Ne nous jugeons donc pas trop sévèrement par rapport au passé, mais regardons plutôt nos expériences avec les yeux de l'honnêteté. L'honnêteté est la première étape de ce voyage vers le réveil du conte de fées. Pour commencer, posons-nous une simple question :
Sommes-nous 'un garçon / une fille', ou sommes-nous 'un Homme / une Femme' ?
Si nous avons l'intention d'aborder l'expérience de l'intimité authentique avec un certain taux d'intégrité, il est très important que nous reconnaissions notre état émotionnel actuel. Nous duper nous-mêmes en croyant que nous sommes prêts pour une relation consciente alors que nous ne le sommes pas –- alors que nous sommes toujours noyés dans un comportement nécessiteux et désireux -- nous conduit inévitablement à la déception, à la séparation et au désespoir silencieux. Nous n'attirerons à nous qu'une personne qui reflètera notre état émotionnel.
Notre parcours vers l'intimité authentique n'est pas de trouver le partenaire idéal, mais plutôt de devenir le partenaire idéal.
Il ne s'agit pas d'obtenir l'amour, mais plutôt de grandir et devenir un Homme ou une Femme prêts et disposés à offrir l'amour sans condition.
Il ne s'agit pas de "vivre heureux pour toujours", mais plutôt de s'engager dans une relation dans laquelle l'intention est "d'être le plus présent et conscient possible au sein de chaque moment qui se déploie".
Il ne s'agit pas de trouver quelqu'un avec lequel s'installer et établir une routine inconsciente, mais plutôt de rejoindre l'autre en s'élevant intérieurement vers le plan vibratoire.
A chaque moment charnière de notre voyage, ce qui nous pousse en avant ou nous tire en arrière est notre capacité à être honnête avec nous-mêmes ; à être honnête même si cela fait mal. Le niveau de conditionnement duquel nous cherchons à nous libérer est profond, ce conditionnement s'est 'accroché' à chaque fibre de notre expérience humaine. Seule la prise de conscience de notre situation, perçue aussi honnêtement que possible, peut la transformer.
Voici quelques questions parlantes à nous poser. Répondre à ces questions honnêtement permet d'activer notre prise de conscience et donc notre transformation. Les aborder en voulant y apporter des réponses "que nous pensons être raisonnables", c'est passer à côté de l'essentiel. Si nous cherchons sincèrement à grandir alors ce n'est pas le moment de nous duper. Si nous cherchons sincèrement une véritable rencontre intime avec quelqu'un, nous devons alors nous présenter à chaque moment devant nous-mêmes avec honnêteté et authenticité.
. Ai-je envie d'aimer et d'être avec quelqu'un d'idéal ?
. Est-ce que je recherche une relation parce que je ressens un mal-être à vivre seul ?
. Est-ce que je crois que quelqu'un d'autre peut me rendre heureux ?
. Est-ce que je crois que le bonheur peut être réalisé grâce à une relation?
. Est-ce que je recherche un mari ou une femme parce qu'il est dit que c'est censé être la juste chose à faire ?
. Est-ce que je cherche à me marier parce que je ne veux pas me retrouver seul quand je serai vieux ?
. Est-ce que je cherche à me marier parce que c'est ce qui est censé se faire dans ma culture ?
. Est-ce que je cherche à me marier parce que mes amis le sont, ou parce que ma famille pense que c'est le moment ?
. Est-ce que je ressens un besoin d'avoir des enfants parce que d'une certaine manière cela va me permettre de me sentir plus entier/entière ?
. Ai-je envie d'avoir des enfants parce que je serai bientôt trop âgé(e) pour en avoir?
Lorsque nous répondons oui à l'une de ces questions, il nous reste un travail intérieur à faire avant d'être prêts pour une relation conscience et intime avec une autre personne. Répondre par l'affirmative à l'une de ces questions montre que notre intention d'être avec quelqu'un est conduite inconsciemment par nos besoins et nos désirs insatisfaits ou par des circonstances extérieures et non parce que nous sommes préparés pour une intimité authentique. Dans ces conditions, nous cherchons un parent extérieur qui puisse aimer notre enfant intérieur, ou nous cherchons un enfant extérieur afin que nous puissions devenir le parent que nous aurions voulu avoir. Ou bien encore, nous recherchons un enfant extérieur comme moyen de prendre contact avec notre propre enfant intérieur. Nous recherchons donc quelqu'un sur qui nous appuyer car nous n'avons pas développé la force émotionnelle qui puisse être notre propre soutien affectif. Nous recherchons une personne qui puisse faire ce que nous sommes censés faire pour nous-mêmes. Dans ces circonstances, entrer dans une relation ne sert qu'à endormir et contrôler temporairement nos besoins et désirs afin que nous n'ayons pas besoin d'y faire face et de nous en occuper.
Tant que nous sommes 'des jeunes garçons et filles' nous utilisons les relations comme moyen de nous distraire du véritable état de notre Cœur.
Les besoins et les désirs sous-jacents à toutes les questions ci-dessus sont basés sur l'émotionnel. L'intention d'une relation consciente et intime n'est pas "d'obtenir" quelque chose de l'autre, surtout émotionnellement, il ne s'agit pas de satisfaire nos besoins et désirs. Il s'agit de donner, donner, donner et que notre intention soit de donner sans aucune condition imposée sur l'amour offert. C'est la règle d'or :
Lorsque nous entrons dans une relation pour "obtenir" quelque chose dont nous avons besoin ou que nous voulons, nous ne pouvons expérimenter l'intimité authentique.
Nous entrons dans une relation véritablement intime uniquement pour donner, non pour obtenir. Pour expérimenter cela il nous faut "grandir" jusqu'à devenir notre propre parent sinon, nous attirons et sommes attirés inconsciemment par des personnes qui veulent nous materner et que nous transformons en parent. Au moment-même où nous faisons cela, toute intimité s'éteint. Qui voudrait avoir des relations intimes physiquement avec ses parents ? Seuls 'les jeunes garçons et filles' ont besoin et veulent que leurs parents prennent soin d'eux.
Une relation inconsciente naît du besoin et du désir que quelqu'un d'autre prenne soin de nous.
Une relation consciente est une opportunité d'explorer l'intimité physique, mentale et émotionnelle comme un rite de passage vers une conscience élargie.
Une relation consciente est une opportunité d'explorer l'intimité physique, mentale et émotionnelle comme un rite de passage vers une conscience élargie.
www.thepresenceportal.com
Michael Brown ©
Traduction française : Linda P. Steketee
http://passageemergence.blogspot.com/search/label/Michael%20Brown
Whaou .....! je suis émerveillée par tant de perspicacité ; merci Michael pour ce partage et merci Linda pour cette traduction(et toutes les autres)sans laquelle je n'aurais pas cette connaissance,cette nourriture.
RépondreSupprimerMerci , toute cette générosité est un baume pour mon cœur , hummm c'est bon , et savoir que nous sommes en lien avec ce même désir dévolution me remplit d'allégresse.
De tout cœur avec vous.
Françoise
Merci Françoise... jolie synchronicité, j'ai terminé la révision de la traduction 'Relations Conscientes' le jour de la St Valentin, çà m'a bien fait sourire :-)
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